le 8 Avril 2020
Confinement
Dans les tout premiers jours, presque des vacances :
Je vais, même du travail, apprécier l’absence,
Je vais apprécier fauteuil, farniente et sieste,
Décontraction, calme, silence et tout le reste.
Ne plus rien faire, que se laisser aller,
Et par les mots de Michou, me laisser bercer.
Regarder sur télé mon programme préféré,
Les boules et le sport comme les films à succès.
Je vais relire Camus, Giono, Ronsard, Hugo,
Pour un peu de culture et paraître moins idiot.
Mais bien vite, le temps, de moi, aura raison,
Car trop dur, c’est sûr, de rester à la maison.
Des vacances, tu parles, un vil enfer plutôt,
Plus de sortie-campagne avec ma belle auto.
Du fauteuil, j’en ai marre, il me brise le dos,
Et l’ennui de la sieste monte crescendo.
Bientôt, je vais regretter mon joli bureau,
Regretter mes dossiers, le Monde, le Figaro.
Les émissions télé me sortent par les yeux
Rien de plus con à voir et de plus ennuyeux.
Marre de ces lectures qui ne sont pas cadeaux,
Et de plus en plus besoin du chant des oiseaux.
Je ne vous parle pas, rapports conjugaux,
N’ayant rien à faire, elle me rompt les os !
Pas un confinement, mais un esclavage,
Car tous les soirs, amis, me voilà à l’ouvrage.
Certes, j’aime bien ça, mais vivement la fin,
Pour qu’avec V3C, je pédale demain.
Jean du Virus d’écriture